171 millions d'euros d'amendes pour une série de constructeurs et de concessionnaires automobiles en Espagne

    171 millions d'euros d'amendes pour une série de constructeurs et de concessionnaires automobiles en Espagne

    La sanction est désormais beaucoup plus élevée, puisqu'elle s'élève à 171 millions d'euros, à répartir entre de nombreux fabricants et distributeurs, ainsi que des sociétés de conseil qui ont facilité le déroulement de l'infraction par l'échange d'informations stratégiques sensibles.

    Il convient de rappeler que toute cette procédure a commencé par des informations fournies par SEAT, qui, sous la pression d'être la cible d'une enquête pour avoir commis cette infraction, a fini par donner les indices nécessaires pour poursuivre cette enquête et aboutir à l'imposition d'amendes à presque toutes les entreprises opérant dans le secteur automobile. SEAT et ses associés (VAESA et Porsche) sont dans ce cas exemptés d'amendes par cette procédure, bien que leurs concessionnaires aient déjà assumé leurs responsabilités par l'amende susmentionnée.


    Le communiqué de presse de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (que vous pouvez lire ici), précise les sanctions infligées à vingt constructeurs et distributeurs automobiles en Espagne selon la liste suivante :

    1. Automóviles Citroën España, S.A. : 14,768 millions d'euros.
    2. B&M Automóviles España, S.A. : 776 012 euros
    3. BMW Ibérica, S.A.U. 8 millions d'euros
    4. Chevrolet España, S.A.U. : 138 580 euros
    5. Chrysler España, S.L. : 265,5 euros
    6. Fiat Group Automobiles Spain, S.A. : 6,968 millions d'euros
    7. Ford España, S.L. : 20,234 millions d'euros
    8. General Motors España, S.L.U. : 22,827 millions d'euros
    9. Succursale de Honda Motor Europe Limited en Espagne, S.L. : 609 325 euros
    10. Hyundai Motor España, S.L.U. : 4,415 millions d'euros
    11. Kia Motor Iberia, S.L. : 2,074 millions d'euros
    12. Mazda Automóviles España, S.A. : 656 390 euros
    13. Mercedes Benz España, S.A. : 2,379 millions d'euros
    14. Nissan Iberia, S.A. : 3,157 millions d'euros
    15. Peugeot España, S.A. : 15,722 millions d'euros
    16. Renault España Comercial, S.A. : 18,203 millions d'euros
    17. Snap-on Business Solutions, S.L. : 52 785 euros
    18. Toyota España, S.L. : 8,657 millions d'euros
    19. Urban Science España, S.L.U. : 70 039 euros
    20. Volvo Car España, S.A. : 1,706 million d'euros

    SEAT, VAESA et Porsche sont exemptées d'une amende de 39,44 millions d'euros à elles trois, car elles ont demandé la "clémence" en échange de la fourniture d'informations permettant de poursuivre le reste des entreprises.


    Peugeot Citroën Automóviles España, S.A., Renault España, S.A. et Orio Spain sont également exemptées de sanction directe, selon la CNMC, "pour ne pas avoir été accréditées de la commission d'infractions", étant archivées les enquêtes les concernant.

    La CNMC explique que les entreprises fonctionnaient depuis 2009, avec l'aide de la société de gestion Snap-on, par le biais du "Club de la marque", qui permettait d'échanger des informations sensibles et stratégiques sur les prix et les politiques de remise appliquées par chaque fabricant, afin de se mettre d'accord sur les prix et les remises et d'éviter une guerre des prix ouverte.

    D'autre part, avec l'aide de la société de gestion Urban Science, des informations sensibles ont également été échangées depuis les services après-vente afin de mener une action similaire au niveau des pièces détachées et des coûts de réparation en atelier. Des informations stratégiques sur le marketing ont également été échangées, comme l'a prouvé l'enquête, afin de contrôler et de convenir des dépenses de marketing et des investissements des marques.

    Ces pratiques ont eu lieu au moins jusqu'en 2013, date à laquelle le lanceur d'alerte de SEAT et une série d'inspections de la CNMC ont donné lieu à la présente enquête. La CNMC ajoute que certains de ces accords de partage d'informations stratégiques datent d'avant l'implication de Snap-on, plus précisément de 2006, par le biais d'accords directs entre marques.

    Il convient de rappeler que la libre concurrence doit être assurée sur le marché, conformément à notre législation actuelle. La situation de crise aurait dû provoquer une guerre des rabais pour maintenir les volumes de vente des fabricants, mais la baisse des prix ne correspond pas à la situation réelle, car les marques ont conclu ces accords pour défendre leurs intérêts économiques, ce qui est contraire à la loi.


    Cette dernière série de sanctions met fin au processus d'enquête engagé, qui a montré comment les concessionnaires, les marques et les distributeurs automobiles ont manipulé le marché libre en faveur de leurs intérêts et contre l'intérêt final du client.

    Les amendes ont été établies conformément au barème légal pour ces cas, qui va de 0,1% à 2% du chiffre d'affaires annuel des entreprises, en fonction de la gravité des faits de chacune des personnes sanctionnées. En ce sens, les 22,8 millions d'Opel représentent la pénalité la plus élevée, puisque celles de SEAT, VAESA et Porsche ont été actualisées.

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